La Commission de la santé mentale du Canada présentera son rapport ce midi. Voici ma réactions à la suite de l'annonce sur le site du Devoir :
En cette semaine de la santé mentale, il est bon de se
pencher sur notre système de santé et sur les choix de société que nous avons
faits en ce qui a trait aux personnes qui souffrent mentalement.
Au Québec, à l'invitation de Pierre Elliott Trudeau
(lui-même reprenant les idées défendues par Tommy Douglas), nous avons retiré
le contrôle des soins de santé des mains des religieux pour créer un système
universel financé par la collectivité. Nulle part ailleurs au Canada, ni au
monde, on a réussi mieux que nous à créer une infrastructure en santé publique
et moderne aussi peu coûteuse.
Malheureusement, les mauvais choix de l'Angleterre, des
États-Unis et de l'Australie ont donné vie à une industrie internationale de la
santé qui génère des profits considérables pour les investisseurs. Avec la
mondialisation des marchés et l'abandon des réglementations, le système
québécois paraît anachronique et voué à disparaître aux yeux de ceux qui n'y
habitent pas : une terre vierge pour l'expansion du marché de la santé. C'est
pourquoi les Québécois sont vus comme des être rétrogrades qui sont prêts à
priver leurs concitoyens des bienfaits de la modernité. Et pour les critiques
plus mesquins, nous sommes carrément des socialistes animés par la jalousie du
succès et voulant empêcher les plus riches d'avoir accès aux meilleurs soins.
En réalité, nous dépensons trop pour les médicaments. À
chaque pilule que nous achetons, nous finançons la recherche pour de nouveaux
médicaments qui feront gonfler encore davantage nos dépenses en santé. Ces
investissements ne nous sont pas rendus sous forme de profits. Au contraire,
c'est vu par l'industrie comme un dû qu'on nous encourage à accepter de payer à
grands renforts de publicité. Nous ne sommes plus dans une logique de choix de
société mais bien dans une logique de servitude.
La tendance actuelle en santé est de favoriser les activités
lucratives des entrepreneurs privés et de transférer le travail moins lucratif
comme les visites à domicile à des organismes communautaires constamment dans la
précarité. On tente de démontrer par l'absurde que notre système public ne
fonctionne pas. J'ai bien hâte de voir ce
que réserve le rapport de la Commission de la santé mentale du Canada à partir
de mon point de vue bien personnel.
http://atenacite.blogspot.com
@FGenest #JAPPEL
participant aux journées d'actions populaires du 12 au 15
mai au square Victoria
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