samedi 7 juillet 2012

Texte destiné à être lu le 7 juillet 2012 au parc Molson

Voici un texte que je voulais lire à l'occasion de l'assemblée des APAQ du 7 juillet. Le groupe Occupons le Coeur-de-l'Île avait invité des APAQ à participer à une rencontre pour mieux se connaître entre quartiers et aussi entre indignés. En fin de compte, l'ambiance était conviviale et il n'y avait pas besoin d'être cérémonieux pour ouvrir l'assemblée, donc je ne l'ai pas lu. Comme nous étions peu nombreux, nous avons plutôt fait un tour de parole pour nous présenter et ensuite je me suis offert pour donner les tours de parole.
Richard Renshaw accorde une entrevue à Hannah de CKUT
« Bonjour et bienvenue dans le parc Molson, un espace public qui est destiné à vous accueillir, que vous fassiez partie du premier peuple à l'avoir occupé, les Mohawks, que vous soyez jeune ou vieux, que vous soyez employé dans une entreprise ou rentier ou rentière, que vous soyez heureux ou malheureux.

Je m'appelle François Genest et je suis un citoyen de Montréal. J'aime la Terre et les êtres qui y habitent. Je n'aime pas les changements climatiques que j'observe et je m'inquiète de l'état dans lequel sera laissé l'environnement pour les générations futures. Je n'aime pas les changements politiques que j'observe et je m'inquiète pour les rapports sociaux entre mes concitoyens. Mes élus me déçoivent énormément. J'ai honte pour Montréal, pour le Québec, pour le Canada. Et j'ai honte de la façon dont le monde est gouverné.

Je ne fais pas confiance aux multinationales. Je ne fais pas confiance aux partis politiques. Je ne fais pas confiance aux sauveurs instantanés. Je ne crois pas aux formules magiques. Je ne veux plus remettre les décisions qui me concerne et qui concernent mes concitoyens et concitoyennes  entre les mains de ceux et celles qui ont des dettes envers des gens que je ne connais pas.

Je me suis associé au mouvement Occupons parce que c'était la manifestation locale de ce soulèvement mondial des citoyens de la Terre contre la bêtise humaine institutionnalisée dans nos mécanismes financiers. Le mouvement Occupons restera dans l'histoire à titre de véritable initiative démocratique, une initiative dépouillée des pouvoirs de l'argent et des intérêts privés.

Une démocratie ne se construit pas du jour au lendemain. Chaque citoyen(ne) veut être écouté(e) et veut s'assurer qu'il n'y a pas de prise de contrôle du mouvement par un groupe. Nous, les citoyen(ne)s inexpérimenté(e)s en politique, nous avons été aidé(e)s par des activistes d'expérience et nous ne les avons pas écouté(e)s. Certain(e)s d'entre eux(elles) en ont conclu que le mouvement Occupons avait été récupéré par un groupe. Nous, les activistes d'expérience, nous avons été appuyé(e)s par des citoyen(ne)s inexpérimenté(e)s qui ont essayé de créer par eux-mêmes des structures démocratiques et nous ne les avons pas écouté(e)s. Certain(e)s d'entre eux(elles) en ont conclu que nous voulions mettre fin au mouvement.

Nous avons beaucoup appris. On ne peut pas rejeter tout ce qui a été fait avant. On ne peut pas imposer une structure, peu importe son bien-fondé. Même un texte collectif sur lequel ont travaillé l'ensemble des membres actifs du mouvement n'a pas d'utilité si personne ne le reprend pour le faire vivre.

Je m'appelle François Genest,  j'appuie les assemblée populaires autonomes de quartier et je n'ai pas honte de dire que je vous aime. »

Modifié le 8 juillet à 00h20

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