vendredi 25 novembre 2011

Grande fête pour Occupons Montréal

Grande fête ce samedi en appui à Occupons Montréal!
Rendez-vous à la place des peuples à 12h au Square Victoria. :)

OCCUPONS MONTRÉAL MOBILISE LES 99% from stephanie perrault on Vimeo.

jeudi 24 novembre 2011

Réponse d'Occupons Montréal à l'invitation du maire de partir «la tête haute».

Occupons Montréal – Communiqué Officiel – 22 nov. – Journée de support
Après un vote unanime par l’Assemblée générale, Occupons Montréal a formellement refusé l’invitation de la Ville de Montréal à quitter le Square Victoria – La Place des Peuples.
Nous reconnaissons l’existence de problèmes sévères dans le monde – problèmes qui nous affectent tous. Ces problemes sont directement reliés aux problèmes que l’on voit ici, Places des Peuples. Nous participons à un mouvement local et international. Nous croyons qu’en affirmant notre droit de créer des communautés dans des espaces publics, nous avons trouvé une solution stratégique et unifiante afin que les gens puissent se permettre de se rassembler ici – à La Place des Peuples et dans leur propre communauté, afin de discuter de ces problèmes et de trouver des solutions.
Considérant qu’Occupons Montréal a satisfait à toutes les demandes de sécurité de la Ville, nous sentons que nous avons le droit de continuer d’occuper le Square Victoria – La Place des Peuples – d’une manière pacifique et responsable.
Ce dimanche, nous avions complété les demandes de la ville au sujet des constructions en bois, c’est à dire de les abattre toutes. Le jour d’après, nous avons aussi accepté de jeter tous les matériaux de construction et les bâches qui nous protégeaient, toujours selon les demandes de la ville. Malgré les difficultés et le temps que nécessite la coopération, nous avons toujours cru à l’importance de conserver une relation constructive avec la ville : c’est pour cela que nous avons accepté toutes leurs demandes. La ville nous avait oralement assuré que nous serions autorisés à continuer notre occupation si nous remplissions leurs demandes. La coopération et les négociations sont toujours en cours avec la Ville. Nous travaillerons continuellement pour trouver des solutions afin de résoudre les complications actuelles et de perpétuer la coopération.
Occupons Montréal mobilise les 99%.
Ce samedi le 26 novembre 2011, à midi, nous organiserons une journée de support d’Occupons Montréal. Nous demandons à tous les citoyens et citoyennes qui croient que nous avons le droit de continuer l’occupation du Square Victoria – La Place des Peuples, d’une manière pacifique, responsable et coopérative, de montrer leur soutient en venant nous rejoindre ce samedi à midi à La Place des Peuples.
Nous proposons également aux citoyens et citoyennes de manifester leur soutien au mouvement en érigeant eux-mêmes des tentes ou teepees. Celles-ci peuvent être réelles ou miniatures. Elles devraient être construites, de manière responsable, dans les jardins, les balcons, les fenêtres et/ou les espaces publics. Nous encourageons les citoyens à ériger ces tentes dès que possible et de manière créative.
La journée de soutien comprendra une Assemblée générale de masse pour présenter à tous notre nouvelle démocratie. Nous allons montrer comment les décisions importantes peuvent être faites de manière pratique et efficace, tout en veillant à ce que l’opinion de chacun soit entendue. Par la suite, il y aura un concert mettant en vedette les Zapartistes et une apparition surprise par un groupe majeur local.
Habillez-vous chaudement et venez en grand nombre!

lundi 21 novembre 2011

Suivez votre propre voie

Ce matin, je devais passer à l'émission de radio de Denis Miron à Radio Ville-Marie. En sortant de la station de métro Place-Saint-Henri, j'ai pris la rue Saint-Ferdinand vers le Nord au lieu d'aller vers le Sud et, après avoir traversé l'autoroute Ville-Marie, je me suis perdu dans Westmount. À ce moment du récit, il est peut-être utile de vous informer que je ne possède pas de téléphone cellulaire. J'ai demandé mon chemin aux passants que je croisais et c'est finalement un homme en béquilles et portant des macarons du 99% qui m'a pointé dans la bonne direction. J'aurais dû allumer plus tôt quand une jeune femme m'a dit qu'elle connaissait une rue St-Ambroise plus au Sud, mais je n'avais pas encore réalisé mon erreur d'orientation.

Toujours est-il que j'ai fini par m'arrêter devant un Couche-Tard pour utiliser une cabine téléphonique. J'ai pu parler au régisseur mais l'émission tirait à sa fin. Monsieur Miron, je suis vraiment désolé de vous avoir laissé en plan. Remarquez, ce n'est pas la première fois que ça arrive : demandez à ma blonde comment nous sommes passés par Kamouraska pour aller de Québec à Montréal, c'est une bonne histoire…

Pour en revenir à l'origine de mon rendez-vous manqué, le recherchiste de Passeport Matin m'a contacté durant la fin de semaine pour me demander de parler de ma lettre d'opinion parue dans La Presse du 16 novembre (lien). J'avais écris cette lettre en réaction à l'attaque ordonnée par le maire Bloomberg à l'encontre des occupants du parc Zuccotti. Je remarque que ce qui fait la manchette aujourd'hui, c'est l'arrestation d'un présumé terroriste. C'est une excellente nouvelle pour l'image du maire de New York, mais ça relègue au second plan les affrontements entre la police et les manifestants. Qu'en pensez-vous? Est-ce que les gens qui participent au mouvement Occupy devraient déserter les lieux publics tant que la population risque de subir des attaques terroristes? Est-ce qu'il faut suivre le mouvement mondial de placer des gens autoritaires au pouvoir comme vient de le faire l'Espagne? Est-ce que les gens qui veulent la paix sans la répression doivent se taire et rentrer dans le rang?

On verra si je suis invité de nouveau à Passeport Matin. En attendant, j'ai une possibilité d'entrevue de 30 minutes à une émission de radio dans Verdun pour parler du mouvement. Cette fois-là, je me préparerai un bon plan.

Si jamais vous avez envie de m'écouter : ne vous fiez pas sur moi pour vous conduire quelque part, suivez votre propre voie. Aujourd'hui, je donne des calins gratuits au Square Victoria. Bonne journée.

mercredi 16 novembre 2011

À la presse : Indigné n'est pas un nom.

Voici mon commentaire suite à l'article de Catherine Mavrikakis dans le Devoir de ce matin (lien) :

En français, «indigné» est un adjectif.
Ce matin, j'ai honte de la presse. À l'instar des bouddhistes, je considère que la colère est un poison de l'esprit. Chaque fois qu'un journaliste, un chroniqueur ou un éditorialiste décrit des occupants du Square Victoria comme «les indignés», il contribue à la marginalisation du mouvement.
Du latin «indignatio», l'indignation est un sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de la justice. Pour Gide, l'indignation est le revers de l'amour. L'indignation fait penser à la révolte, au scandale. [Petit Robert 1991]
Pourtant, les occupants ne sont pas dominés par la colère. La presse s'est laissée berner en acceptant de focaliser son attention les paroles et gestes de ceux qui dénoncent ce qui est indigne au détriment des objets bien réels de l'indignation.
Faire décamper les occupants, il faut le dire, sert uniquement à protéger les conduites indignes qu'ils dénoncent. En les marginalisant, les grands de ce monde se donnent du temps pour réfléchir et tenter d'apporter des ajustements à un système qui ne mérite pas la confiance de la population.
Quelles sont les raisons avancées dans la presse pour réclamer la fin de l'occupation? Certains reprochent aux occupants de ne pas avoir de revendications claires. Certains leur prêtent des intentions malfaisantes. Certains pensent avoir compris les critiques des occupants et veulent qu'on leur laisse la paix.
Pour moi, les mouvements d'occupation sont les derniers lieux ou peuvent se rencontrer les gens qui veulent redonner leur dignité aux êtres humains et qui sont prêts à le déclarer à la face du monde.
François Genesthttp://atenacite.blogspot.com@FGenest

Sur la table de l'accueil à Occupons Montréal
Suite à l'expulsion des occupants de Wall Street aux petites heures de mardi matin, j'ai rédigé une lettre d'appui à Occupons Montréal (partiellement visible sur la photo) que j'ai soumise aux grands quotidiens le Devoir, le Journal de Montréal, la Presse. J'en ai laissé des copies à l'accueil du mouvement et j'en ai distribué sur le site (notamment à MC Gilles qui remplaçait une lionne sur une émission de Radio-Canada.) Je suis curieux de voir comment la presse traditionnelle va traiter cette lettre.

Aujourd'hui à 16h, je prévois participer à une réunion sur le site d'Occupons Montréal, dans le cadre d'un comité nommé Philo Politique. Ce comité a, pour l'instant, deux rencontres par semaine. La philosophie du mouvement veut que n'importe quel individu puisse venir sur place et demander la parole, en autant que les règles (très simples) de la discussion soient respectées. En ce moment, Philo Potique travaille sur une liste d'engagements que tout citoyen serait susceptible de vouloir prendre personnellement. Cette liste d'engagements, une fois adoptée en assemblée, permettra aux occupants et aux sympathisants de passer à une nouvelle étape de réflexion, faisant suite aux étapes de la constatation de l'indignité du système, du partage des sources d'informations et du partage des réflexions individuelles.

Avant de clore ce billet, je veux saluer Selig, un homme qui a donné à la bibliothèque d'Occupons Montréal trois copies du livre d'Hervé Kempf : L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie. Je n'ai pas encore pris le temps de le lire, mais je suis infiniment reconnaissant envers les nombreux sympathisants qui viennent manifester leur appui par des gestes comme celui-là. Les occupants travaillent pour la population. Un jour, ce travail sera reconnu malgré son caractère bénévole. 

mardi 8 novembre 2011

Je campe ce soir.

Je vais camper à la Place du Peuple. J'ai 42 ans et je ne vis pas «aux crochets de la classe moyenne». J'y apporte une copie du mémoire que je vais présenter vendredi à la ministre Christine St-Pierre dans le cadre de la consultation : «Pour une information au service de l'intérêt public». Je suis prêt à en discuter avec quiconque viendra me parler ce soir et demain matin. J'en serai d'autant mieux préparé pour rencontrer la ministre.

François Genest

vendredi 4 novembre 2011

Survol d'Icare

Cet édifice de la cité d'Athéna prend peu à peu la forme d'un atelier d'écriture qui mélange les genres. Pour mieux me retrouver et pour aider le lecteur, je vais utiliser certains titres récurrents dont celui du Survol d'Icare.

Wikipédia (lien):



Icare et Dédale cherchent à fuir leur exil, Cnossos, en Crète et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Ils veulent également échapper à la vengeance deMinos qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphaé à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure). Selon d'autres versions, Dédale avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe où le minotaure était enfermé, et dont Dédale avait été l'architecte.
Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale a l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne.



Je destine mon survol d'Icare d'aujourd'hui aux choses qui me traversent l'esprit et que je veux mettre en lumière.

Nous sommes vendredi. En bref, samedi je suis allé une troisième fois à la Place du Peuple et j'ai participé à ma deuxième assemblée générale. Le campement est très beau, j'ai pris des photos. J'y ai rencontré Françoise David qui m'a accordé une courte entrevue. Mardi, la population de Jeanne-Mance a choisi ses représentants au conseil d'administration de leur CSSS. Entre 200 et 300 personnes ont voté au nom d'une population de 140 000. Je suis arrivé en cinquième place.

Dans la semaine à venir je vais préparer ma rencontre avec la ministre Christine St-Pierre que je vais rencontrer vendredi à 15h afin de lui présenter mon mémoire sur le journalisme. Aujourd'hui, j'irai lire mon mémoire à Occupons Montréal afin de recueillir commentaires et questions et je compte refaire l'exercice à quelques reprises. Je donnerai dates et heures pour la semaine prochaine quand je les aurai fixées.

J'ai offert de collaborer au nouveau journal, le 99, et je dois écrire un article à soumettre à l'éditeur à chef, monsieur Denis McCready. En accord avec l'esprit de la publication, ce sera un texte qui abordera un problème concret, discutera de son impact sur 99% de la population et proposera une solution concrète qu'un groupe de personne sans grandes ressources financières pourra aisément mettre en application.

mardi 1 novembre 2011

Sur le blogue de la CAQ

M. Legault,

Que pensez-vous des modifications apportées à la composition des conseils d'administration des organismes de santé par la loi 127?

Aujourd'hui, par exemple, est jour d'élection pour les représentants de la population qui siégeront sur les c.a. des centre de santé et de services sociaux (CSSS) à partir de février 2012.

Dans un article d'Ariane Lacoursière  ( lapresse.ca : etablissements-de-sante-scrutin-en-manque-de-candidats ), le professeur André-Pierre Contandriopoulos est cité comme suit : « Certains peuvent avoir l'impression que les élections ressemblent de plus en plus à une parodie de démocratie. Et plus on a ce sentiment, moins on peut mobiliser les gens autour des élections. »

Êtes-vous pour ou contre la ré-ingénierie/modernisation du système de santé illustrée par la loi 127?

François Genest