Rendez-vous à la place des peuples à 12h au Square Victoria. :)
OCCUPONS MONTRÉAL MOBILISE LES 99% from stephanie perrault on Vimeo.
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En français, «indigné» est un adjectif.
Ce matin, j'ai honte de la presse. À l'instar des bouddhistes, je considère que la colère est un poison de l'esprit. Chaque fois qu'un journaliste, un chroniqueur ou un éditorialiste décrit des occupants du Square Victoria comme «les indignés», il contribue à la marginalisation du mouvement.
Du latin «indignatio», l'indignation est un sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de la justice. Pour Gide, l'indignation est le revers de l'amour. L'indignation fait penser à la révolte, au scandale. [Petit Robert 1991]
Pourtant, les occupants ne sont pas dominés par la colère. La presse s'est laissée berner en acceptant de focaliser son attention les paroles et gestes de ceux qui dénoncent ce qui est indigne au détriment des objets bien réels de l'indignation.
Faire décamper les occupants, il faut le dire, sert uniquement à protéger les conduites indignes qu'ils dénoncent. En les marginalisant, les grands de ce monde se donnent du temps pour réfléchir et tenter d'apporter des ajustements à un système qui ne mérite pas la confiance de la population.
Quelles sont les raisons avancées dans la presse pour réclamer la fin de l'occupation? Certains reprochent aux occupants de ne pas avoir de revendications claires. Certains leur prêtent des intentions malfaisantes. Certains pensent avoir compris les critiques des occupants et veulent qu'on leur laisse la paix.
Pour moi, les mouvements d'occupation sont les derniers lieux ou peuvent se rencontrer les gens qui veulent redonner leur dignité aux êtres humains et qui sont prêts à le déclarer à la face du monde.
François Genesthttp://atenacite.blogspot.com@FGenest
Sur la table de l'accueil à Occupons Montréal |