jeudi 22 décembre 2011

Occupons Montréal chante Noël

Les tentes ont été démantelées et le mouvement est moins visible, mais Occupy n'est pas terminé pour autant. Les causes premières de cet effort mondial de concertation des êtres humains sont encore là : les inégalités sociales croissantes, la concentration du pouvoir, le marchandage électoral, la spéculation sur le prix des denrées alimentaires et sur les revenus des États, et cetera.

Pendant les 41 jours, l'occupation du parc du Square-Victoria — un parc rebaptisé «Place du Peuple», pour redonner un lieu public de discussion à la population, ou «Place des peuples», pour mettre l'accent sur la solidarité qui unit cette multitude de gens différents — a attiré l'attention des médias, des élus et du public.

Je me suis impliqué dans le mouvement Occupons Montréal dès le 15 octobre, répondant ainsi à l'injonction suivante : «N'attendez pas un ordre. N'attendez pas qu'on vous offre une place. À vous de décider votre niveau d'engagement. Prenez des initiatives personnelles!» que l'on trouve sur le forum automnequebecois.com/mtl. J'y ai rencontré une foule de gens extraordinaires. J'ai appris énormément sur moi-même et sur la vie en communauté. Objectivement, je n'ai pas fait grand-chose, n'ayant dormi qu'une nuit sous ma tente (enfin, celle de mon amie Dominique) et n'ayant participé qu'à un seul comité (philosophie-politique), mais je sors enrichi de cette expérience et plus sûr de moi pour continuer à lutter contre les injustices.

Occupons Montréal s'est trouvé un lieu où se rassembler cet hiver, à la Fonderie Darling. Des comités de quartier ont également été créés, notamment Occupons le Plateau et le Mile End, Occupons Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Occupons le Sud-Ouest. Je compte bien sur tous ces gens de bonne volonté pour prendre du recul, revenir de leurs émotions et rebâtir ensemble quelque chose de solide et de fidèle à la volonté de redonner une véritable démocratie aux citoyens.

Les critiques sont nombreux. Les grands médias ont des images à soigner. Les gens sont pressés. Le temps est précieux. Je vous laisse avec cette vidéo que j'ai filmée hier au métro Mont-Royal en fin de journée. Le texte de la chanson est de Dan Parker. C'est lui qui dirige la chorale.

Joyeuses Fêtes à tous!


Read the UN Declaration of Human Rights
To the tune of Rudolph the Red-Nosed Reindeer
Lyrics by Dan Parker


All human beings are born free
With equal rights and dignity
We are endowed with reason
And we should all live consciously

We have the right to health care
And a free education
We have the right to welfare
Read the UN declaration

When our right to liberty
And life’s in jeopardy
Stand up to the state and state:
We are gonna demonstrate!



The powers that be must listen
And hear us shout it out with glee
We’re standing up for freedom
And we’ll go down in history

When our right to liberty
And life’s in jeopardy
Stand up to the state and state:
We are gonna demonstrate!

The powers that be must listen
And hear us shout it out with glee
We’re standing up for freedom
And we’ll go down in history

lundi 19 décembre 2011

Comment SOPA pourrait concrètement briser Internet

par Joel Hruska (traduction de François Genest)

Nous avons longuement discuté du 'Stop Online Piracy Act', mais n'avons pas dit grand-chose à propos des problèmes techniques sérieux du projet de loi tel qu'il est écrit. Dépendamment de la façon dont il serait mis en application, SOPA pourrait détruire la cohésion d'Internet en endommageant la fonctionnalité du système de Service des noms de domaine (Domain Name Service ou DNS en anglais). Tel quel, SOPA exigerait des fournisseurs d'accès à l'Internet (Internet Service Providers ou ISPs en anglais) d'empêcher les usagers américains d'accéder un site considéré comme enfreignant un droit d'auteur en empêchant leurs navigateurs de «trouver l'adresse IP (Internet Protocol) de ce domaine».

La question qui se pose est : Comment ce blocage pourrait-il être accompli? Les disposition légales actuelles permettent déjà au gouvernement de demander à Verisign d'enlever les informations de DNS qui permettent de trouver tout site web donné (nous utiliserons l'exemple pirates.com). Le gouvernement pourrait aussi saisir pirates.com en vertu de lois existantes permettant la saisie. Autre alternative, si un site délictueux était hébergé par un fournisseur DNS américain, le gouvernement pourrait demander à ce fournisseur de mettre fin au service. Dans ce dernier cas, le site pourrait quand même se déplacer sur un nouvel hôte.

Toutes ces méthodes sont déjà permises par les lois américaines existantes et ont été utilisées dans le passé. La troisième option, telle que rapportée par Dyn et, à ce qu'on dit, envisagée par SOPA, est la création de listes noires restrictives de DNS. Avant de plonger dans ce sujet, voyons comment le DNS fonctionne concrètement :



Le DNS est ce qui permet à votre navigateur de trouver n'importe quel site en utilisant une chaîne de caractère au lieu d'une adresse IP. Chaque client demande au serveur DNS auquel il est connecté comment trouver un domaine précis. Écrivez «pirates.com» et votre navigateur communique avec le serveur DNS de votre ISP, qui l'informe que l'adresse IP pour ce site est 12.130.102.11. Votre navigateur vous dirige vers cette adresse IP tout en affichant le nom de domaine que vous avez écrit.

Jusque là, ça va. Le problème avec SOPA, c'est que le seul moyen d'empêcher les utilisateurs américains de visiter certains sites est de créer une liste d'adresses interdites et ensuite d'empêcher seulement les citoyens américains d'y accéder. Pour donner un exemple pratique de l'impact que ça aurait sur le trafic web, considérez la sécurité  aéroportuaire avant et après le 11 septembre. Avant le 11 septembre, la sécurité aéroportuaire ne représentait rien de plus qu'un bref arrêt. Maintenant, ça prend tellement de temps que les aéroports à travers le pays ont aménagé de longues files pour réussir à contenir les gens dans un espace qui auparavant n'en recevait qu'une fraction à tout moment donné. Cette situation perdure, malgré l'augmentation massive du personnel de sécurité déployé aux terminaux pour le filtrage. Comme la carte d'Internet (ci-dessous) le montre, il y a beaucoup de trafic à filtrer.



Le deuxième point important, comme Dyn l'expose, est la question de savoir comment ces listes seront maintenues, communiquées et ajustées. Toute tentative de maintenir une liste noire compréhensive pourrait donner une partie de chat et de souris entre des fournisseurs de DNS étrangers qui enregistrent de nouveaux domaines et les détenteurs de droits d'auteurs qui tentent d'en bloquer l'accès aux États-Unis.

SOPA va-t-il briser Internet?

Dans tout affrontement de ce genre, les ISPs sont les grands perdants — plus la liste noire est longue, plus ça prend de temps pour filtrer les tentatives d'accès. Pendant ce temps, des listes mises à jour devraient être constamment réinstallées. Quiconque aurait réussi à compromettre le serveur de liste aurait un accès pratiquement illimité pour jeter l'Internet américain dans la confusion. Un server de liste dans un dépôt centralisé pourrait aider à sécuriser le tout, mais qui serait responsable d'en payer le prix?

Comme Dyn le fait remarquer, des utilisateurs avisés pourraient circonvenir SOPA en utilisant des hôtes DNS outremers. Les États-Unis pourraient potentiellement contrer ceci en exerçant des pressions sur les fournisseurs de ces services pour qu'ils bloquent le trafic américain ou qu'il utilisent des serveurs compatibles avec SOPA. Le problème de ce scénario, c'est qu'il dégénère inévitablement en une spirale de censure et de filtrage au nom de la protection de droits d'auteurs équivoques qui pourraient ne pas avoir d'existence légale.

Comme la récente prise de bec entre UMG et Megaupload l'illustre,  les détenteurs de droits d'auteurs sont rarement des parties neutres ayant intérêt à faire respecter la loi d'une manière juste et équitable. Toute tentative de mettre en application le filtrage que SOPA suggère va affaiblir Internet en créant des portes artificielles qui seront elles-mêmes sujettes aux attaques. Il n'y a aucun moyen de boucher les trous que SOPA laisse ouverts sans l'ajout d'autres mesures draconiennes requérant des fournisseurs de DNS et des ISP outremer qu'ils s'entendent pour respecter les restrictions de SOPA. Poussée à l'extrême, la recherche de la sécurisation du contenu pourrait fracturer l'alliance douteuse qui permet aux États-Unis de maintenir le contrôle d'Internet et mener à la création d'un second réseau international. Ce n'est pas une éventualité probable — mais c'est une possibilité si SOPA est adopté.


pour en savoir plus : https://www.eff.org/deeplinks/2011/12/fight-blacklist-toolkit-anti-sopa-activists

Ajout du 24 décembre 2011:


Voici une vidéo très simpliste mais facile à aborder: http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2011/dec/23/sopa-stop-online-piracy-act

Conseils pratiques pour lutter contre la censure d'Internet (vise le public américain, mais demeurent d'intérêt): http://gigaom.com/2011/12/23/hate-sopa-6-things-you-can-do-to-stop-it/

jeudi 8 décembre 2011

Cher Père Noël

Le temps des Fêtes approche et j'ai bien hâte de passer du temps avec ma famille et mes amis. Habituellement, ça suffit à me combler de joie pour Noël et je ne te demande pas de cadeaux, mais cette année est particulière et j'ai décidé de t'écrire cette lettre. Je ne suis plus un enfant, c'est vrai, mais j'espère que tu exauceras quand même mon souhait. J'ai été vraiment très sage cette année et, en plus, ce que je vais te demander, je suis sûr que ça fera plaisir à tous les enfants de la Terre.

Pour que tu comprennes bien l'importance du cadeau que je veux, je vais te raconter mon année. En même temps, tu verras que j'ai été très gentil et que je mérite d'être sur la bonne liste, celle de ceux qui recevront de beaux cadeaux.

Tu te rappelles que l'an dernier j'ai écrit au Premier Ministre du Canada? Je lui avais demandé pourquoi il s'en prenait à Statistique Canada, un organisme qui fait l'envie de tous les autres pays et une source indispensable d'informations sur la société pour ceux qui veulent comprendre les problèmes auxquels on fait face et proposer des solutions. C'est le ministre de l'Industrie de l'époque, M. Tony Clement qui m'avait répondu. Il m'avait écrit une lettre bizarre qui laissait entendre que je faisais probablement partie d'un groupe de pression mal intentionné.

Tu te rappelles aussi que j'ai rencontré des médecins pour essayer de démêler le vrai du faux dans ce qu'on entend aux nouvelles au sujet de notre système de santé? Je me suis rendu compte que ni les gens qui travaillent dans le milieu, ni les politiciens, ni les lobbyistes, ni les journalistes ne comprenaient le système dans son ensemble.

Tu te rappelles enfin que j'ai commencé à travailler sur une pièce de théâtre? Elle visait à montrer à mes contemporains que les problèmes auxquels ils font face se sont déjà produits dans l'Antiquité et qu'il serait bon de regarder les réponses qu'ils ont essayé d'y apporter et leurs conséquences afin de ne pas répéter les mêmes erreurs à une plus grande échelle.

J'ai entrepris tout ça, mais je me suis rendu compte que mes actions individuelles avaient peu d'effet. Alors cette année, j'ai voulu me faire des amis qui ont à cœur d'améliorer la société. J'ai mis beaucoup d'efforts dans mes relations avec les autres à tous les niveaux. J'ai démarré un blogue, je me suis mis à commenter l'actualité sur Twitter, Facebook et le Devoir. J'ai correspondu avec des gens intéressants et j'en ai même rencontré quelques uns. J'ai donné mon appui à des causes justes. Je me suis impliqué dans le conseil d'administration de ma copropriété. Je me suis présenté comme candidat aux élections de mon Centre de santé et de services sociaux. J'ai écrit un mémoire sur le secteur de l'information. J'ai participé au mouvement Occupons Montréal. J'ai écrit des lettres, des articles. J'ai donné des entrevues. J'ai fait de mon mieux pour éveiller les gens autour de moi.

Comme tu vois, j'ai réalisé beaucoup de choses cette année. J'ai aimé ça et j'ai bien l'intention de me faire d'autres bons amis au cours de l'année qui vient. Je pense qu'il sera important d'avoir de bons amis en 2012 pour pouvoir être bien informé de tout ce qui se passe dans le monde, pour pouvoir être de bon conseil à plus de gens et, surtout, pour être plus heureux.

Parce que tu vois, l'année 2012 sera pleine de défis. L'Europe va vraisemblablement se donner un gouvernement fédéral capable d'emprunter sur les marchés pour éviter que la crise monétaire européenne ne s'étende au reste du monde. Les États dotés de grandes forces militaires devront se retenir de faire des proclamations belliqueuses durant cette période d'incertitude. Les grandes fortunes devront remettre en question le système financier actuel et collaborer avec la société civile à la recherche de solutions durables. Il faudra réfléchir à tout ce qui réduit l'intelligence des peuples, notamment la concentration de la presse, les secrets d'État, les secrets d'entreprises, l'intimidation des populations et la propagande. Tout au cours de l'année, il sera nécessaire de se rappeler que les fondements de l'économie mondiale reposent sur une production alimentaire sable et que la paix sociale est tributaire du respect de la personne humaine.

À propos de respect de la personne humaine, ma plus belle expérience de l'année a été à la place du Peuple, au métro Square-Victoria. J'y ai côtoyé des gens engagés, indignés pour les mêmes raisons qui m'ont poussé à me trouver des bons amis. L'occupation du parc, qui a duré plus de six semaines, a été un immense succès sur beaucoup de plans. Il a été démontré que, lorsque la volonté est là, il est possible pour des gens ayant des visions très différentes du monde de s'écouter et d'apprendre les uns des autres. Il a aussi été démontré que notre modèle de société actuel comporte de graves lacunes aux niveaux de l'aide aux sans-abris, aux toxicomanes et aux personnes souffrant de troubles psychiatriques.

L'intégration de ces plus démunis de la société au sein mouvement Occupons Montréal a été réussie, bien que seulement en partie à cause du manque de temps et de renforts et au prix d'une image moins favorable, mais elle a réussi. Malheureusement, au lieu de reconnaître ces succès d'intégration, les médias et la Ville de Montréal ont choisi de marginaliser le mouvement, clamant que le message avait été entendu.

Ceci m'amène à formuler mon souhait, cher Père Noël. J'aimerais que tous les gens qui ont demandé à ce que les mouvements Occupons mette fin à leurs manifestations m'expliquent ce qu'ils comptent faire au cours de l'année 2012 pour contribuer à mettre en place des solutions aux problèmes mondiaux auxquels nous faisons face. Pour t'aider, voici quelques personnes influentes desquelles j'aimerais obtenir une réponse :

Agnès Gruda, le 22 novembre dans La Presse, prédisait que les indignés montréalais fonçaient «dans un mur» et  constatait que «la dénonciation des injustices et des inégalités passait de plus en plus sous le radar». J'aimerais savoir si dans ses textes elle arrêtera d'isoler «le noyau de manifestants originaux» du reste de la société civile, ce qui nuit aux efforts de conscientisation et de politisation de la population, et si elle cherchera à proposer ses propres solutions à ses lecteurs avertis.

Mario Roy, le 22 novembre dans la Presse, déclarait que le mouvement s'était «effiloché sans panache et sans gloire», et qu'«à supposer qu'il l'ait déjà été, le square n'était plus un lieu de débats», puisqu'«une fois épuisés les lieux communs», ils n'auraient plus rien à dire sur le plan politique. J'aimerais savoir s'il fera l'effort de ne pas écrire comme un éteignoir d'espoir et s'il ne se bornera pas simplement à dénoncer la «voracité du fisc», les «excès de la haute finance», les «dettes des gouvernements» et les «inégalités sociales», mais qu'il cherchera à proposer ses propres solutions au «citoyen moyen» à qui il déconseille de «cultiver cette vision manichéenne des choses qui, de tout temps, a été le propre du militant».

Gérald Tremblay, le 21 novembre, invitait les indignés à partir suite aux informations qu'il avait reçues et qui lui faisait craindre du grabuge. Il rappelait que «les valeurs de dignité humaine, de justice sociale, ce sont les valeurs des Montréalais» et il pensait que «pour les indignés, la meilleure façon, c'était maintenant de se dire: "Trouvons une autre façon d'exprimer nos valeurs."» J'aimerais savoir ce qu'il compte faire en 2012 pour aider les Montréalais à se réveiller et à se politiser afin de reprendre le contrôle du système politique en place et de proposer des solutions démocratiques aux problèmes mondiaux.

Je te remercie d'avance et j'ai bien hâte de voir ce que tu m'auras apporté le 25 décembre!

Un garçon très sage,

François xxx

Liens :

S'indigner autrement Agnès Gruda, La Presse
La rue, la nuit Mario Roy, La Presse

La Presse
7, rue Saint-Jacques
Montréal, Québec
Canada, H2Y 1K9

M. Gérald Tremblay
Hôtel de ville
275, rue Notre-Dame Est
Montréal (Québec)
H2Y 1C6
Téléphone : 514 872-3101
Télécopieur : 514 872-4059

vendredi 25 novembre 2011

Grande fête pour Occupons Montréal

Grande fête ce samedi en appui à Occupons Montréal!
Rendez-vous à la place des peuples à 12h au Square Victoria. :)

OCCUPONS MONTRÉAL MOBILISE LES 99% from stephanie perrault on Vimeo.

jeudi 24 novembre 2011

Réponse d'Occupons Montréal à l'invitation du maire de partir «la tête haute».

Occupons Montréal – Communiqué Officiel – 22 nov. – Journée de support
Après un vote unanime par l’Assemblée générale, Occupons Montréal a formellement refusé l’invitation de la Ville de Montréal à quitter le Square Victoria – La Place des Peuples.
Nous reconnaissons l’existence de problèmes sévères dans le monde – problèmes qui nous affectent tous. Ces problemes sont directement reliés aux problèmes que l’on voit ici, Places des Peuples. Nous participons à un mouvement local et international. Nous croyons qu’en affirmant notre droit de créer des communautés dans des espaces publics, nous avons trouvé une solution stratégique et unifiante afin que les gens puissent se permettre de se rassembler ici – à La Place des Peuples et dans leur propre communauté, afin de discuter de ces problèmes et de trouver des solutions.
Considérant qu’Occupons Montréal a satisfait à toutes les demandes de sécurité de la Ville, nous sentons que nous avons le droit de continuer d’occuper le Square Victoria – La Place des Peuples – d’une manière pacifique et responsable.
Ce dimanche, nous avions complété les demandes de la ville au sujet des constructions en bois, c’est à dire de les abattre toutes. Le jour d’après, nous avons aussi accepté de jeter tous les matériaux de construction et les bâches qui nous protégeaient, toujours selon les demandes de la ville. Malgré les difficultés et le temps que nécessite la coopération, nous avons toujours cru à l’importance de conserver une relation constructive avec la ville : c’est pour cela que nous avons accepté toutes leurs demandes. La ville nous avait oralement assuré que nous serions autorisés à continuer notre occupation si nous remplissions leurs demandes. La coopération et les négociations sont toujours en cours avec la Ville. Nous travaillerons continuellement pour trouver des solutions afin de résoudre les complications actuelles et de perpétuer la coopération.
Occupons Montréal mobilise les 99%.
Ce samedi le 26 novembre 2011, à midi, nous organiserons une journée de support d’Occupons Montréal. Nous demandons à tous les citoyens et citoyennes qui croient que nous avons le droit de continuer l’occupation du Square Victoria – La Place des Peuples, d’une manière pacifique, responsable et coopérative, de montrer leur soutient en venant nous rejoindre ce samedi à midi à La Place des Peuples.
Nous proposons également aux citoyens et citoyennes de manifester leur soutien au mouvement en érigeant eux-mêmes des tentes ou teepees. Celles-ci peuvent être réelles ou miniatures. Elles devraient être construites, de manière responsable, dans les jardins, les balcons, les fenêtres et/ou les espaces publics. Nous encourageons les citoyens à ériger ces tentes dès que possible et de manière créative.
La journée de soutien comprendra une Assemblée générale de masse pour présenter à tous notre nouvelle démocratie. Nous allons montrer comment les décisions importantes peuvent être faites de manière pratique et efficace, tout en veillant à ce que l’opinion de chacun soit entendue. Par la suite, il y aura un concert mettant en vedette les Zapartistes et une apparition surprise par un groupe majeur local.
Habillez-vous chaudement et venez en grand nombre!

lundi 21 novembre 2011

Suivez votre propre voie

Ce matin, je devais passer à l'émission de radio de Denis Miron à Radio Ville-Marie. En sortant de la station de métro Place-Saint-Henri, j'ai pris la rue Saint-Ferdinand vers le Nord au lieu d'aller vers le Sud et, après avoir traversé l'autoroute Ville-Marie, je me suis perdu dans Westmount. À ce moment du récit, il est peut-être utile de vous informer que je ne possède pas de téléphone cellulaire. J'ai demandé mon chemin aux passants que je croisais et c'est finalement un homme en béquilles et portant des macarons du 99% qui m'a pointé dans la bonne direction. J'aurais dû allumer plus tôt quand une jeune femme m'a dit qu'elle connaissait une rue St-Ambroise plus au Sud, mais je n'avais pas encore réalisé mon erreur d'orientation.

Toujours est-il que j'ai fini par m'arrêter devant un Couche-Tard pour utiliser une cabine téléphonique. J'ai pu parler au régisseur mais l'émission tirait à sa fin. Monsieur Miron, je suis vraiment désolé de vous avoir laissé en plan. Remarquez, ce n'est pas la première fois que ça arrive : demandez à ma blonde comment nous sommes passés par Kamouraska pour aller de Québec à Montréal, c'est une bonne histoire…

Pour en revenir à l'origine de mon rendez-vous manqué, le recherchiste de Passeport Matin m'a contacté durant la fin de semaine pour me demander de parler de ma lettre d'opinion parue dans La Presse du 16 novembre (lien). J'avais écris cette lettre en réaction à l'attaque ordonnée par le maire Bloomberg à l'encontre des occupants du parc Zuccotti. Je remarque que ce qui fait la manchette aujourd'hui, c'est l'arrestation d'un présumé terroriste. C'est une excellente nouvelle pour l'image du maire de New York, mais ça relègue au second plan les affrontements entre la police et les manifestants. Qu'en pensez-vous? Est-ce que les gens qui participent au mouvement Occupy devraient déserter les lieux publics tant que la population risque de subir des attaques terroristes? Est-ce qu'il faut suivre le mouvement mondial de placer des gens autoritaires au pouvoir comme vient de le faire l'Espagne? Est-ce que les gens qui veulent la paix sans la répression doivent se taire et rentrer dans le rang?

On verra si je suis invité de nouveau à Passeport Matin. En attendant, j'ai une possibilité d'entrevue de 30 minutes à une émission de radio dans Verdun pour parler du mouvement. Cette fois-là, je me préparerai un bon plan.

Si jamais vous avez envie de m'écouter : ne vous fiez pas sur moi pour vous conduire quelque part, suivez votre propre voie. Aujourd'hui, je donne des calins gratuits au Square Victoria. Bonne journée.

mercredi 16 novembre 2011

À la presse : Indigné n'est pas un nom.

Voici mon commentaire suite à l'article de Catherine Mavrikakis dans le Devoir de ce matin (lien) :

En français, «indigné» est un adjectif.
Ce matin, j'ai honte de la presse. À l'instar des bouddhistes, je considère que la colère est un poison de l'esprit. Chaque fois qu'un journaliste, un chroniqueur ou un éditorialiste décrit des occupants du Square Victoria comme «les indignés», il contribue à la marginalisation du mouvement.
Du latin «indignatio», l'indignation est un sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de la justice. Pour Gide, l'indignation est le revers de l'amour. L'indignation fait penser à la révolte, au scandale. [Petit Robert 1991]
Pourtant, les occupants ne sont pas dominés par la colère. La presse s'est laissée berner en acceptant de focaliser son attention les paroles et gestes de ceux qui dénoncent ce qui est indigne au détriment des objets bien réels de l'indignation.
Faire décamper les occupants, il faut le dire, sert uniquement à protéger les conduites indignes qu'ils dénoncent. En les marginalisant, les grands de ce monde se donnent du temps pour réfléchir et tenter d'apporter des ajustements à un système qui ne mérite pas la confiance de la population.
Quelles sont les raisons avancées dans la presse pour réclamer la fin de l'occupation? Certains reprochent aux occupants de ne pas avoir de revendications claires. Certains leur prêtent des intentions malfaisantes. Certains pensent avoir compris les critiques des occupants et veulent qu'on leur laisse la paix.
Pour moi, les mouvements d'occupation sont les derniers lieux ou peuvent se rencontrer les gens qui veulent redonner leur dignité aux êtres humains et qui sont prêts à le déclarer à la face du monde.
François Genesthttp://atenacite.blogspot.com@FGenest

Sur la table de l'accueil à Occupons Montréal
Suite à l'expulsion des occupants de Wall Street aux petites heures de mardi matin, j'ai rédigé une lettre d'appui à Occupons Montréal (partiellement visible sur la photo) que j'ai soumise aux grands quotidiens le Devoir, le Journal de Montréal, la Presse. J'en ai laissé des copies à l'accueil du mouvement et j'en ai distribué sur le site (notamment à MC Gilles qui remplaçait une lionne sur une émission de Radio-Canada.) Je suis curieux de voir comment la presse traditionnelle va traiter cette lettre.

Aujourd'hui à 16h, je prévois participer à une réunion sur le site d'Occupons Montréal, dans le cadre d'un comité nommé Philo Politique. Ce comité a, pour l'instant, deux rencontres par semaine. La philosophie du mouvement veut que n'importe quel individu puisse venir sur place et demander la parole, en autant que les règles (très simples) de la discussion soient respectées. En ce moment, Philo Potique travaille sur une liste d'engagements que tout citoyen serait susceptible de vouloir prendre personnellement. Cette liste d'engagements, une fois adoptée en assemblée, permettra aux occupants et aux sympathisants de passer à une nouvelle étape de réflexion, faisant suite aux étapes de la constatation de l'indignité du système, du partage des sources d'informations et du partage des réflexions individuelles.

Avant de clore ce billet, je veux saluer Selig, un homme qui a donné à la bibliothèque d'Occupons Montréal trois copies du livre d'Hervé Kempf : L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie. Je n'ai pas encore pris le temps de le lire, mais je suis infiniment reconnaissant envers les nombreux sympathisants qui viennent manifester leur appui par des gestes comme celui-là. Les occupants travaillent pour la population. Un jour, ce travail sera reconnu malgré son caractère bénévole. 

mardi 8 novembre 2011

Je campe ce soir.

Je vais camper à la Place du Peuple. J'ai 42 ans et je ne vis pas «aux crochets de la classe moyenne». J'y apporte une copie du mémoire que je vais présenter vendredi à la ministre Christine St-Pierre dans le cadre de la consultation : «Pour une information au service de l'intérêt public». Je suis prêt à en discuter avec quiconque viendra me parler ce soir et demain matin. J'en serai d'autant mieux préparé pour rencontrer la ministre.

François Genest

vendredi 4 novembre 2011

Survol d'Icare

Cet édifice de la cité d'Athéna prend peu à peu la forme d'un atelier d'écriture qui mélange les genres. Pour mieux me retrouver et pour aider le lecteur, je vais utiliser certains titres récurrents dont celui du Survol d'Icare.

Wikipédia (lien):



Icare et Dédale cherchent à fuir leur exil, Cnossos, en Crète et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Ils veulent également échapper à la vengeance deMinos qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphaé à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure). Selon d'autres versions, Dédale avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe où le minotaure était enfermé, et dont Dédale avait été l'architecte.
Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale a l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne.



Je destine mon survol d'Icare d'aujourd'hui aux choses qui me traversent l'esprit et que je veux mettre en lumière.

Nous sommes vendredi. En bref, samedi je suis allé une troisième fois à la Place du Peuple et j'ai participé à ma deuxième assemblée générale. Le campement est très beau, j'ai pris des photos. J'y ai rencontré Françoise David qui m'a accordé une courte entrevue. Mardi, la population de Jeanne-Mance a choisi ses représentants au conseil d'administration de leur CSSS. Entre 200 et 300 personnes ont voté au nom d'une population de 140 000. Je suis arrivé en cinquième place.

Dans la semaine à venir je vais préparer ma rencontre avec la ministre Christine St-Pierre que je vais rencontrer vendredi à 15h afin de lui présenter mon mémoire sur le journalisme. Aujourd'hui, j'irai lire mon mémoire à Occupons Montréal afin de recueillir commentaires et questions et je compte refaire l'exercice à quelques reprises. Je donnerai dates et heures pour la semaine prochaine quand je les aurai fixées.

J'ai offert de collaborer au nouveau journal, le 99, et je dois écrire un article à soumettre à l'éditeur à chef, monsieur Denis McCready. En accord avec l'esprit de la publication, ce sera un texte qui abordera un problème concret, discutera de son impact sur 99% de la population et proposera une solution concrète qu'un groupe de personne sans grandes ressources financières pourra aisément mettre en application.

mardi 1 novembre 2011

Sur le blogue de la CAQ

M. Legault,

Que pensez-vous des modifications apportées à la composition des conseils d'administration des organismes de santé par la loi 127?

Aujourd'hui, par exemple, est jour d'élection pour les représentants de la population qui siégeront sur les c.a. des centre de santé et de services sociaux (CSSS) à partir de février 2012.

Dans un article d'Ariane Lacoursière  ( lapresse.ca : etablissements-de-sante-scrutin-en-manque-de-candidats ), le professeur André-Pierre Contandriopoulos est cité comme suit : « Certains peuvent avoir l'impression que les élections ressemblent de plus en plus à une parodie de démocratie. Et plus on a ce sentiment, moins on peut mobiliser les gens autour des élections. »

Êtes-vous pour ou contre la ré-ingénierie/modernisation du système de santé illustrée par la loi 127?

François Genest

vendredi 28 octobre 2011

Ma semaine en bref

Il est vendredi soir, j'entends ma blonde jouer de la guitare et j'ai trop de sujets : je ne sais pas quoi choisir. Ma semaine a été bien remplie. Je vais simplement en raconter les grandes lignes.

Lundi, j'ai participé à un colloque sur le renouvellement de la social-démocratie. C'était un très beau moment de démocratie et j'en ai été grandement inspiré. Malheureusement, j'ai oublié de remettre la fiche cartonnée où on m'avait demander d'écrire une suggestion pour améliorer les choses. Je l'ai encore. C'est une exhortation à créer une infrastructure de l'information à l'échelle du Québec, indépendante des diffuseurs. J'aurai l'occasion d'en parler plus longuement à la ministre le 11 novembre si  sa tournée tient toujours.

Mardi, en route pour mon laboratoire de recherche, je me suis arrêté chez Armand Vaillancourt pour lui remettre un cadeau. M. Vaillancourt a eu la gentillesse d'appuyer ma mise en candidature pour faire partie du conseil d'administration du Centre de santé et des services sociaux Jeanne-Mance. Moi, l'étourdi, j'avais oublié le cadeau à la maison. D'oh!

Jeudi, je suis allé à une rencontre d'information du CSSS Jeanne-Mance très vaguement mouvementée. J'en suis revenu avec le sentiment qu'il y a une certaine morosité sur le territoire. Pas étonnant avec les contraintes budgétaires et le remodelage fréquent des structures! J'espère que j'aurai l'occasion d'aider mes concitoyens à tirer avantage des idées du philosophe Peter Drucker plutôt que de se contenter des succédanés inutiles du ministre Bolduc. Enfin…

Aujourd'hui, j'ai imprimé des tracts pour mousser ma candidature. Demain, j'irai les distribuer à la Place des Peuples.

Pour terminer, je souhaite que tous les Montréalais viennent faire un tour au campement du (autrement appelé) Square Victoria. Les journaux ne rendent pas justice à l'expérience de se promener entre les tentes et, si le cœur vous en dit, de parler avec les résidents. C'est un moment historique, en fait.

mardi 18 octobre 2011

Leadership in health care

This piece was written for my classmates in the course Economic social and cultural rights in Canada and the global south, given by The Social Justice Commitee :

The leadership market in health care :

How are leaders made and evaluated?  

1. Privately-funded lobbies to feed the media

Years of pressure on the media from self-professed economic think-tanks have reshaped the political thinking in Quebec. I never suspected until last year that renowned institutions like the Fraser Institute provided biased information : they are regularly quoted in the media and so they must be reliable, right? Actually, no. Organizations like the Fraser Institute and the Institut Économique de Montréal present themselves as non-political but they are actually lobbies that promote non-debatable ideas to the media. Intelligence is out. Popular surveys and privately-funded research are in.

I became acquainted with the propaganda of the Fraser Institute in the Fall of 2010 when the Chamber of Commons discussed the long-form census.  It appears that the actions of the Harper government had prompted the Chief statistician of Statistics Canada to resign. Incidentally, if I had to make a list of governmental institutions that are efficient, leading-edge and essential to our democracy, Statistics Canada would be very near the top of my list. The honorable Tony Clement was the minister in charge of Statistics Canada at the time and when I enquired about the disdain showed to statisticians, he gave me a cryptic answer, which is unacceptable given his executive intrusion into the running of Statistics Canada. After some research, it turns out that the arguments he used were identical to those found in a paper from the Fraser Institute.

Political figures appear to rely on private institutes for their decision-making in the same mistaken belief I had that the media are doing their due diligence when verifying sources. Why no one protested over the years, I cannot fathom. The end result is the adoption by the media, the population and the political class of ideas tailored for their particular tastes and escaping independent academic scrutiny.

2. The accreditation market in the health care sector


My current interest lies in the Quebec health care system. It was essentially nationalized in the sixties and seventies and still works quite well to this day. Médecins québécois pour le régime public (MQRP) believe that large chunks of it are in danger of being privatized. The experience in Quebec has shown that, given proper funding, an empowered public sector can provide universal coverage to the population. However, power and funding have suffered from gradual erosion, to the point that lobbies can successfully persuade politicians that the public sector is a bureaucratic money-pit. The obvious fix of retaking the power that was lost to lobbies is not currently feasible given the complacency of the media. The political class is therefore stuck with the idea that there is a widespread crisis of leadership across the whole public health care system, an idea that prompts it to create new levels of administration to make sure that everything stands up to scrutiny. This in turns fuels the critics who denounce excessive bureaucracy.

This sets the table for the accreditation of everything connected to administration in the health care sector. Accreditation from a recognized organism was originally conceived as a certification intended to inform consumers. However, we now have a de facto monopoly in Accreditation Canada. Accreditation Canada is a not-for-profit organization and it itself undergoes an accreditation process provided by ISQua, the International Society for Quality in Health Care. ISQua is the world leader for accreditation in health care administration. Here follows an exerpt from Charles D Shaw's paper : «Toolkit for Accreditation Programs».

The project to develop a Toolkit for Accreditation Programs was initiated in 2001 by ISQua, the International Society for Quality in Health Care, following discussions with colleagues at the World Bank also at the World Health Organization, and in response to requests coming to ISQua.

A clear need was expressed for a straightforward tool for implementation in a nation state or health care system. This would be an aid for accreditation providers and would also meet the requirements of funding agencies such as the World Bank, intergovernmental organizations such as the WHO, and individual countries considering the development of a national program.

Canada does not have a national program because health is a provincial responsibility. However, every province has implemented a public health care system and Quebec has dutifully followed the Toolkit and made accreditation mandatory (licensing) for its governing bodies. For reasons of efficiency, all public bodies are now using Accreditation Canada as their provider.

Another excerpt from Shaw, followed by a comment from Australia :

Historically, accreditation aimed for voluntary, professionally-driven continuing improvement. But since the mid-1990s, new and existing programs have increasingly become mechanisms for accountability to the public, and to regulatory and funding agencies. And they have progressively aligned themselves to statutory mechanisms.

“It would be naive to believe accreditation does not have a role in informing decisions on what hospitals should remain and what hospitals should reduce services, re-structure or close.” Australia

3. The evolution of accreditation in Quebec


The idea of participating in an accreditation process may hold fears. Shaw identifies the following : sanctions for shortcomings, loss of staff morale if denied accreditation, misuse of performance data, gaining accreditation and then losing it when standards get more demanding. According to Shaw :

If the program’s aims are clear, those who stand to gain or lose from it are easy to identify. Traditional, profession-driven programs have tended to build links with regulators and consumers, thus becoming more accountable and transparent. More recently, programs have been increasingly influenced by commercial providers and insurers. And lately, there has been active support from government. (My underlining)

The discomfort felt in Quebec stems precisely from the growing influence of commercial providers. Having implemented a successful public sector, Quebec has no tradition of consumerism in health care. Therefore the newly introduced commercial lobbying feels awkward and counter-productive.

The programs are not clear and the threat of privatization, however unlikely, is hard to dispel. I would very much like to hear the honorable Minister Yves Bolduc speak on this subject and clarify the intentions behind the changes he made to the composition of administrative boards. I am somewhat apprehensive of the pressures that I feel will be exerted in the federal-provincial negotiations that will take place in 2013-2014. The following statement sure feels like trouble in light of the unclear aims of accreditation in Quebec and the severely restricted funding of the public health sector :

« Un moyen fondamental d'améliorer les soins de santé est d'assainir les milieux de travail des employés de ce domaine. Aussi est-il inacceptable de financer, de gouverner ou de diriger des établissements de santé malsains tout autant que d'y travailler ou d'y recevoir des soins. » (Coalition pour la qualité de vie au travail et des soins de santé de qualité, 2006)

4. Message for the Honorable Dr. Yves Bolduc


You did not take the opportunity of the Commission parlementaire on bill 127 to explain the motivation behind the administrative reform that it introduced. At least not to the satisfaction of the participants and not to mine. I'm a nice guy so instead of bad-mouthing you, I am running for one of the two seats on the Conseil d'administration that are reserved for the population of my Centre de santé et des services sociaux. My vision is the betterment of health care in Quebec. My mission is to improve knowledge. My values are honesty, kindness and friendship. What are yours?

François Genest, 18 octobre 2011

jeudi 13 octobre 2011

Collège de la population, rendez-vous aux urnes!


Lancement de la campagne
                
Ma campagne électorale est officiellement lancée. Je fais partie des six candidats qui briguent l'un des deux sièges réservés au «Collège de la population» au sein du conseil d'administration du Centre de santé et de services sociaux Jeanne-Mance. L'avis de scrutin se trouve ici.

Mandat

C'est un travail bénévole qui représente chaque mois trois heures de lectures préparatoires et une soirée pour participer à la réunion du conseil.

La composition du conseil doit être modifiée suite à l'entrée en vigueur en juin dernier de la loi 127 (la page de l'Assemblée nationale sur les étapes de cheminement du projet se trouve ici) et le nouveau conseil qui entrera en fonction en février prochain comprendra 21 membres issus des collèges suivants :

Population (2)
Comité des usagers (2)
Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (1)
Conseil des infirmières et infirmiers (1)
Personnel non clinique (1)
Fondation du CSSS Jeanne-Mance (1)
Université (2)
Agence (2)
Cooptés (6)       Les membres cooptés seront désignés par le conseil après les élections afin de compléter les expertises. Par exemple un comptable pourrait être nommé pour vérifier le budget.
Directeur général (1)
                        
Le mandat d'un membre du conseil est de quatre ans. Un membre doit en tout temps se qualifier comme une « personne indépendante » selon l'article 131 de la loi sur les services de santé et les services sociaux. Je comprends par là qu'on veut éviter les conflits d'intérêts qui pourraient avoir lieu si le membre a récemment été à l'emploi du CSSS, lui vend des biens, des services ou siège sur un autre conseil semblable, comme à l'Agence régionale.

Déclaration volontaire de mes dépenses

Mes dépenses de campagne sont modestes. J'ai fait prendre une photo de format passeport dans une pharmacie membre du réseau Jean-Coutu et je l'ai fait numériser chez Copie 2000 sur Parc. Je prévois dépenser quelques dollars de plus pour faire imprimer des exemplaires d'une fiche d'information sur les enjeux de la campagne. Si vous voulez contribuer financièrement, je vous invite à faire un don à la Fondation du Centre de santé et de services sociaux Jeanne-Mance. Vous trouverez ici un formulaire à cet effet préparé par la Cité d'Athéna et que vous n'avez qu'à imprimer. Si vous donnez un petit montant comme moi (j'ai envoyé un chèque de 2 dollars), je vous invite à inscrire sur le formulaire que vous renoncez au reçu pour fins d'impôt, de façon à éviter d'alourdir le budget de la Fondation.



Pour voter le 1er novembre 2011

Vous devez impérativement résider sur le territoire desservi par le CSSS Jeanne-Mance. Pour vous en assurer, vérifiez que votre code postal commence par l'un des suivants : H2K, H2L, H2X, H2Y, H2Z, H3B, H5B, H2H, H2J, H2T, H2V, H2W. En guise d'inscription, vous aurez à remplir une déclaration de l'électeur qui vous sera remise sur place.

Les lieux de scrutin, accessibles entre 12h et 20h, seront les suivants :

CENTRE ADMINISTRATIF DU CSSSJEANNE-MANCE (Salle 004)

155, boul. Saint-Joseph Est
(entre les rues Hôtel-de-Ville et De Bullion)

CLSC DES FAUBOURGS (Salle 104)

1705, rue de la Visitation
(entre la rue Ontario et le boul. de Maisonneuve)

Vous aurez à choisir deux noms dans la liste des candidats :

BOLDUC, Michel
FORGET, Éric
GAUTHIER, Marie-Hélène
GENEST, François
MALAISON, Serge H.
RAYSIDE, Ron

Promesse électorale

Je vais tâcher de comprendre le fonctionnement du CSSS en vue de mieux savoir de quoi je parle quand je critique de façon constructive les choix politiques faits en Santé. En même temps, je souhaite faire profiter le conseil d'administration de mon expertise et de mon jugement de façon à rendre le travail plus facile pour tout le monde.

Formulaire de don pour la Fondation du CSSS Jeanne-Mance


Formulaire de don de la Cité d'Athéna




CAMPAGNE ANNUELLE DE FINANCEMENT

Par ce don, j’appuie la Fondation CSSS Jeanne-Mance dans la réalisation de ses
engagements envers le CSSS Jeanne-Mance.


Motif du don :  Appui moral à la candidature de M. François Genest au C. A. du CSSS Jeanne-Mance

  Madame       Monsieur


Nom :_________________________ Prénom :______________________________

ADRESSE :_________________________________________________

Bureau ou appartement ______________ Ville___________________

Province_________ Code postal_______________

Téléphone ___________________Télécopieur_______________


MONTANT DU DON : ________$

MODES DE PAIEMENT :

  Chèque      Visa       Mastercard


NO de ma carte: ________________________________


Date d’expiration : ____ /____ Signature :___________________________


Veuillez libeller votre chèque à l’ordre de la Fondation CSSS Jeanne-Mance

Notre adresse :

155, boul. Saint-Joseph Est
Montréal, Québec H2T 1H4 Tél : 514-842-7180 poste 7300 Téléc :514-842-0783

Un reçu officiel vous sera émis.                      NO d’entreprise:12051 0904 RR0001